Je n’ai pas sommeil, fais chier, encore ses foutus cauchemars, j’en ai marre de me réveiller en sueur et essoufflé à moitié mort de trouille sans comprendre ce qui m’arrive. Je me baladais dans les ruelles pour faire passer le temps, et évacuer ma mauvaise humeur. Je m’enfonçais dans les ruelles les plus sombres du Niveau 0, et dans le fond j’espérais tomber sur une petite bagarre.
Mon souhait ne tarda pas à se faire exhaussé… J’entendis des cris, les cris d’une demoiselle, seule. Je les suivais avec le sourire.

Une silhouette aux courbes fines et discrète; si elle n'aurait pas crié je n'aurai pas su que c'était une femme, bref, une femme qui se retrouva à terre suite à un coup de poing. Une jeune et jolie femme seule à minuit passée face à 5 ivrognes. Les lâches, tant mieux pour moi, je voyais en eux, un défouloir, un moyen d’évacuer ma mauvaise humeur et ma colère. Je m’approchais, le visage déformé par la colère. Me laissant aller, et perdant mon sang-froid. Je continuais de m'approcher, je dépassais la demoiselle qui se faisait agressée, que j’avais ignoré. J’attrapai par le col le premier qui me passa sous la main et je le tirai sèchement vers moi.

• Doutez-vous tellement de votre virilité qu’il faut vous mettre à cinq contre une femme… seule.

Je le relâchai en le repoussant. Il se jeta sur moi, je tombai doucement sur le dos, je l’attrapais par les deux côtés de son col, le pied sur le torse, je poussais de toute mes forces, et l’envoyai dans le décor, je me relevai d’une impulsion de mes jambes vers l’avant pour prendre élan et rebondir d’un coup sur mes jambes. Très théâtrale comme première action. Les quatre autres semblaient se réveiller ou tout simplement ils avaient réalisé que je savais me battre que je n’allais pas les laisser s’amuser avec la demoiselle comme bon leur semblait.
Pas moins de trois secondes pour qu’un second s’en prenne à moi. Avec son poing il visait mon visage, mon pied vint, malheureusement, frapper sèchement son abdomen, ce dernier était plié en deux. En se penchant brusquement, il se heurta violement à mon genou, zut je n’aurai pas du laisser mon genou trainer là… Bref, j’évacuais la colère, je m’amusais un peu. Bien que plus costaud que moi, ou plus grand, je sais me battre, et ça fait la différence… Enfin il me semble, du moins j’espère…

Je n’étais pas stressé, pas paniqué, juste de mauvaise humeur, et en colère face à la lâcheté de ses mecs. Le troisième de la bande se manifestait enfin. Je n’attendis pas longtemps, à peine à mon niveau, j’appuyais son pied droit, bloquant sa jambe, et un coup de talon sec au visage, expulsant tout son corps vers la droite sauf son pied que je bloquais au sol en appuyant dessus fermement, ce qui déboita sa cheville, il se roulait parterre, hurlant de douleur, cela m’agaçait.

• Ferme la veux-tu ?

Je me tournais vers lui et lui flanqua un bon coup de talon sous le nez ce qui l’assomma aussitôt, et puis mes oreilles étaient soulagées. Je ne retournai vers les deux derniers gars debout, mais trop tard, le quatrième avait profité de mon coup de talon sur son ami pour me donner un terrible coup de poing au visage, je sentis un liquide chaud s’échapper de ma bouche, me connaissant, ce n’était pas de la bave, mais du sang, ce liquide visqueux et chaud. Je reculais de quelque pas, et le premier gars que j’avais expulsé au loin comme un vulgaire moustique m’étreignait par derrière, sans que je ne remarque rien. Le quatrième s’apprêtait à réitérer son coup de poing assez lourd. Je patientais en faisant mine de me débattre, j’attendais que le quatrième soit à ma portée. Une fois à ma portée, je levais mes deux jambes en direction de son visage et je m’appuyais de toutes mes forces sur ce dernier qui se retrouva aussitôt au sol totalement sonné. Je m’étais appuyé suffisamment fort pour faire tomber celui qui me faisait un câlin un peu trop collé à mon goût, et moi-même. Tombant sur le dos, le premier à se manger violement la tête au sol ne fut pas moi, et puis il a amortit ma chute, qui lui comprima les poumons, il était sonné et suffoquait. Je me relevais, et levais la tête vers le cinquième. Il me regardait de haut. Très haut.

Il faisait une tête de plus que moi. Croisant les bras, d’un air « Que vas-tu me faire, je fais deux fois ton poids en muscle… » Je n’avais plus envie de me battre, je m’étais assez amusé.

• Je vais être franc avec toi, tu es costaud et je suis sûr qu’en matière de pompe tu es meilleur que moi. J’en suis d’ailleurs ébloui. Le monde a besoin de gens qui font des pompes. C’est capital.

Il a levé un menton menaçant. Causes toujours tu m’intéresses. J’ai donc causé.

• Mais se battre n’est pas la même chose. C’est très différent, et je suis bien meilleur à ce jeu-là. Je ne veux pas dire plus viril ou plus solide que toi hein. Mais comme tu as pu le constater je sais très bien me battre. Plus précisément si tu tiens à éviter une déconvenue embarrassante, tu prends tes amis et vous cherchez un endroit agréable et sympathique où passer la nuit.

Il prit ses amis sous les bras, et cherchèrent un endroit agréable et sympathique où passer la nuit. J’essuyais le sang qui coulait de ma bouche. Piouf, une bonne soirée comme je les aime, je soupirai longuement, m'étirais un peu et je me retournais vers la demoiselle qui était en difficulté.

• Hey, ça va?